Monday, August 10, 2009

Pensées

(Photo des murs de Brouage)
Le voyage est maintenant fini mais je suis sûre que tous les étudiants et leurs accompagnateurs s'en souviendront toute leur vie. Pendant que nous parcourions les routes de France, je leur ai expliqué la chance incroyable qu'ils avaient eu d'être témoins de ce que représentaient les expéditions de Champlain et le développement de la Nouvelle-France, et cela des deux côtés de l'Atlantique: en France, avec l'arsenal de Louis XVI à Rochefort, les vieilles cales pour la construction des bateaux, la corderie royale, les greniers à sel d'Honfleur, les ports d'Honfleur, Saint-Malo, La Rochelle, Rochefort et bien sur Brouage, d'où les gens et les approvisionnements quittaient pour traverser l'Atlantique, et de l'autre côté de l'Atlantique Québec et le lac Champlain, fondés et peuplés par des hommes courageux et persévérants. Quand le groupe approchait de la citadelle de Brouage, j'ai pris une minute pour qu'ils apprécient la signification importante de cette petite citadelle (de 400 m sur 400 m) où les gens vivent encore aujourd'hui paisiblement: "C'est là que tout a commencé, Québec, la Nouvelle-France, tout cela parce qu'un homme, Champlain, est né ici". Et à ma grande surprise, ils ont été pris eux aussi par la magie du moment, ils se sont tous mis à taper dans leurs mains et scander: "Champlain, Champlain, Champlain!". Champlain lui-même n'aurait sans doute pas pu imaginer une telle scène 400 ans après qu'il ait parcouru ces "contrées lointaines" de la Nouvelle-France.

Thursday, August 6, 2009

August 1st - Beaches of Normandy

(traduction anglaise des commentaries des jeunes).

Christine has asked to translate her post of August 1st . The picture of the original post was taken at the Beach of Arromanches. The black area on the beach in on the horizon are blocks of cement that are left of the temporary harbor that was built in only 8 days during the debarkation to bring supply to the troops on French soil. Saturday the 1st of August was dedicated to these beaches of Normandy.

Deciding to ask Antoine what he thought of that day, Christine decided to have the teens share their experience over the mike during the bus ride. So, Antoine from France along with one teen from Québec and one from Vermont shared their experience as follow:


From Antoine (France): “ I loved our visit to the Canadian Museum at Juno Beach. In Normandie, we talk a lot about the Americans and British but I didn’t know that Canadians had also played such an important role during the debarkation. At Batterie de Longues, I liked placing myself in the canon and imagine how the soldiers felt listening to the bombing and being attacked by other soldiers. I really felt how they must have felt. The American cemetery in Colleville-sur-mer is very moving; you get a heavy feeling surrounded by a beautiful but sober setting with its white crosses, green grass and ocean view.
We feel sad and thankful to the soldiers that rest here. We are here because of them.


Chloé (Québec) : Canadian Center at Juno Beach : Knowing that Canada was also involved in the debarkation made me proud of my country. I didn’t know that they were so involved. I read as much as I could in the museum. I was touched by the letter from a Canadian soldier that was so affected by the Jewish prisoners that they were freeing from concentration camp. The American museum and cemetery: The museum is based more about the people and their sacrifice than on the war as was the Canadian museum. I went alone in the cemetery. It was a heavy feeling and I felt sadness. At the Batterie de Longues, I joined Antoine and felt the same fear when I was faced by the canon.


Anna-Marie (Vermont): At the Center in Juno Beach, I was hit by the beauty of the beach. At the museum, I was hit by the personal stories, the soldiers letters to their family. I didn’t feel any difference between the Americans and Canadians. I was simply proud of their common effort during the war. Before arriving at the American cemetery, knowing the importance of the location for Americans, I had a silent moment. I wasn’t in France anymore; I felt I was in Washington DC, with a sense of pride and patriotism. I didn’t stay long in the museum; I just walk by myself in the cemetery. I never read so many names on the stones and I tried to think to each of them and give a silent thought for each of them … but soon I was faced by so many tombstone (over 9,000) that I started to cry. Was kills love and life. I also saw the grave of the Ryan soldiers, those that inspired the movie “Saving Private Ryan”. I didn’t know it was a real story. Finally, The Batterie de Longues proved to me that time keeps on going since the end of the war. Nature is back in its corn field and in the fields covered by poppies. This is a place that reminds you of the history that went on…”

3 juillet – Honfleur

Après un questionnaire à travers Honfleur que les jeunes ont trouvé difficile, ils ont profité d’une après-midi à la plage.
Mais le clou de la journée a certainement été la soirée avec les familles. Des parents et moi avions réussi à obtenir du prêtre de la petite chapelle de Notre-Dame de Grâce une autorisation exceptionnelle pour chanter à l’intérieur de la chapelle, un lieu où il n’y a jamais de concert. L’acoustique était excellente, ce qui a permis de faire un autre enregistrement, et surtout d’offrir à Philippe Simon, le directeur de la chorale d’Honfleur une chance d’écouter les jeunes du programme, pour lequels il avait donné tellement d’énergie en juin avant leur départ aux États-Unis. Cette chapelle était merveilleuse, remplie de leurs voix. Au-dessus d’Honfleur, c’est une jolie petite chapelle, décorée de sculptures délicates à l’extérieur et de nombreux ex-vetos et maquettes de bateaux à l’intérieur. Les familles avaient toutes apporté des plats locaux : fromages normands, torgoule (dessert normand) pour le plaisir de tous, et nous avons passé un moment agréable tous ensemble.
PS: J'ajouterais une photo demain

Tuesday, August 4, 2009

Les plages du débarquement

Sur la photo, nos jeunes dégustant leur sandwich (et tarte aux pommes) sur la plage d'Arromanches. Les zones noires sur la plage et à l'horizon sont les blocs de béton qui restent du port artificiel construit en 8 jours au moment du débarquement pour approvisionner les soldats sur le sol français. La journée de samedi était dédiée aux plages du débarquement.
Antoine était dans la réception de l’hôtel quand j’écrivais ce blog. Immédiatement, je lui ai demandé de me raconter cette journée aux plages du débarquement, Ce programme appartient aux jeunes, leurs souvenirs sont plus importants que les miens!
Ses commentaires étaient si intéressants que lui et moi avons pensé demander à un américain et un québécois (et lui) de partager leurs impressions au micro de l’autocar un peu plus tard.
Je vais essayer de leur être fidèles.
Antoine (français) : « J’ai aimé notre visite au musée canadien Juno Beach. En Normandie, on parle souvent des américains et des brittaniques mais je ne savais pas que les canadiens avaient aussi joué un rôle important lors du débarquement. À la batterie de Longues, j’ai aimé me placer dans le canon, imaginer comment pouvaient se sentir les soldats, avec le bruit des bombardements, et des soldats qui attaquaient. Je ressentais la peur que les soldats avaient dû ressenti. Et le cimetière américain de Colleville-sur-mer est un endroit très émouvant, l’atmosphère est pesante, le cadre est magnifique et sobre avec les croix blanches, le gazon vert et la vue sur la mer. On ressent de la tristesse et de la reconnaissance envers ces soldats. Nous sommes là grâce à eux. »
Chloé (québécoise) : « Centre canadien Juno Beach : De savoir que le Canada a été aussi impliqué dans le débarquement m’a rendu fière de mon pays. Je ne savais pas qu’il avait été aussi impliqué. J’ai lu autant que je pouvais dans le musée. J’ai été touchée par la lettre d’un soldat canadien et de le voir si concerné par les juifs qu’il libérait dans les camps de concentrations. Le musée et cimetière américain : Le musée est plus à propos des gens, de leurs sacrifices et moins à propos de la guerre que le musée canadien… Je suis allée seule dans le cimetière. L’atmosphère était lourde et pleine de tristesse. À la batterie de Longues, j’étais avec Antoine et j’ai eu le même sentiment de peur quand j’ai vu le gros trou dans le canon».
Anna-Marie (américaine) : « Au centre de Juno Beach, j’ai été frappée par la beauté de la plage. Au musée, j’ai été frappée par les histoires personnelles, les lettres des soldats à leur famille. Je n’ai pas senti la différence entre américains et canadiens. J’étais simplement fière de l’effort commun des canadiens et américains pendant la guerre. Avant d’arriver au cimetière américain, je m’étais recueillie consciente de l’importance de l’endroit pour les États-Unis. Je ne me sentais plus en France, mais comme on peut se sentir dans les monuments à Washington DC. C’est un sentiment de fierté et de patriotisme. Je n’ai pas passé beaucoup de temps au musée, mais j’ai marché seule dans le cimetière. J’ai lu autant de noms que je pouvais sur les tombes et j’ai essayé de les imaginer et de me recueillir pour chacun… mais bientôt je me suis rendue compte qu’ils étaient beaucoup trop nombreux (plus de 9000) et je me suis mise à pleurer. La guerre casse l’amour et la vie. J’ai aussi vu les tombes des soldats Ryan, ceux dont l’histoire a été racontée dans le film « Sauvons le soldat Ryan ». Je ne savais pas que c’était une histoire vraie. Finalement, la batterie de Longues représentait pour moi la preuve que le temps a continué à s’écouler depuis la fin de la guerre. La nature a repris sa place avant les champs de blé et de coquelicots. C’est un endroit qui rappelle l’histoire vécue… ».
PS: Christiane, souhaites-tu traduire?

Premier jour à Honfleur

Ce n'est en fait pas si facile que cela de blogger au cours du voyage... Nous faisons beaucoup de choses, et moi évidemment j'ai aussi des choses à organiser, et tout cela ne laisse pas beaucoup de temps. Mais je ne me décourage pas. Je suis seulement quelques jours en retard...
Nous sommes le 5 au matin, et nous avons quitté Honfleur hier matin mais je vous en parle seulement maintenant...
Le premier matin à Honfleur nous a fait faire un périple qui a pris plus de temps que prévu pour déposer tous les jeunes dans différents centres de distribution de l'organisation humanitaire de la région, car aucun des centres ne pouvait recevoir l'ensemble du groupe. Mais ils ont beaucoup aimé l'expérience. Le lendemain matin dans l'autocar, chaque groupe a partagé son expérience avec les autres groupes. Ils ont été touchés par les programmes permettant aux personnes en difficulté de partir en week-end de vacances, ont assisté aux entrevues de sélection des personnes dans le programme, ont appris le système d'organisation des centres avec système de points pour distribuer la nourriture, ont eu des dialogues avec les gens qui utilisent ces banques de nourriture, et ont meme chanté et été interviewés par les journalistes. Nous collectionnons les articles dans les journaux. Meme pour cette activité dans les Restos du Coeur, au moins 2 articles sont parus dans les journaux. L'après-midi, ils ont parcouru Honfleur et visité le musée Erik Satie... un musée un peu fou dont ils vous parleront...
Pendant tout ce temps, et bien je faisais un aller et retour à Paris (2h00 de train dans chaque sens) et me retrouvais dans le métro parisien que je ne pensais voir ci-tot. En effet, Jeff était coincé depuis 3 jours à l'aéroport de Burlington, et je craignais maintenant qu'il rate le seul concert à Honfleur. Je l'ai retrouvé dans le métro parisien à la Gare du Nord, il a vu Paris 30 secondes avant de replonger dans le métro! Une petite course nous a permis d'attraper le train pour Deauville une minute avant son départ.
La photo que vous voyez a été prise pendant le concert très applaudi devant le parvis de la mairie d'Honfleur. L'événement encore une fois a fait l'objet d'un article dans le journal, avec une critique musicale louant les talents de Jeff!

Sunday, August 2, 2009

30 juillet à Paris

Temps superbe. Encore une journée que les jeunes ont bien aimé. Je vais essayer de faire en sorte que certains d’entre eux vous le disent eux-memes parce que bien sûr, ce serait mieux.
Ils ont vraiment aimé aller au Louvre. Ils ont tous pu voir la Joconde et bien sûr ont tous été surpris qu’elle soit si petite!
Ensuite, lunch dehors dans le jardin des Tuileries. Les jeunes ont bien apprécié le décor… Tour Eiffel (un peu rapide, mais ils étaient contents… la foule et les files d’attente sont vraiment impressionnantes!).
Et enfin, 1 heure 15 sur la Seine de la Tour Eiffel, au Louvre en faisant la boucle complète de l’Ile de la Cité et l’Ile Saint-Louis. Je n’avais moi-même jamais fait la balade et j’avoue que c’est superbe… en plus sous le soleil… on voit successivement le musée d’Orsay, le Louvre, l'Hotel de Ville, Notre-Dame de Paris… et d’autres batiments historiques, vraiment très impressionnant! J’ai été surprise et ai beaucoup aimé la partie de la balade où la Seine est beaucoup plus étroite – au niveau de l’Ile de la Cité – car on se sent très entouré et presque dominé par les murs du bord de Seine de chaque côté avec les magnifiques immeubles au-dessus.
Ensuite retour à l’hôtel rapidement et départ vers Honfleur. Le chauffeur d’autocar a fait le bonheur des jeunes en passant par les Champs-Élysées et l’Arc de Triomphe pour quitter Paris. Enfin, arrivée à Honfleur avec un petit 15 minutes de retard, où évidemment les Honfleurais ont retrouvé leurs familles après un mois d’absence… avec grand bonheur… Tout le monde semble heureux de leur famille… et il semble qu’ils ont été bien gâtés pour le souper un peu partout.